MC Bauer et sa « place au soleil »

Qui n’en a pas rêvé ? Avec le titre de son second essai, Une place au soleil, sorti en mai dernier, on imagine que MC Bauer nous invite à entrer dans une lecture à la pensée philosophique. Comme un mode d’emploi à l’obtention du Graal : sa place au soleil. Plutôt, elle nous emmène pour une balade dans la Corse des années folles. Par Olivier Delagarde

Après un premier roman policier, MC Bauer, anciennement MC Hautier à la suite d’une rupture douloureuse, nous livre un récit personnel donnant sens à cette hypothétique course à « la place au soleil ».

Ecrire et peindre, une libération

MC Bauer est née à Paris dans une famille plutôt aisée. Après une scolarité sans passion à la maison d’éducation de la Légion d’honneur, elle travaille dans l’industrie graphique. Puis devient hôtesse de l’air et agent d’assurance, avant de se consacrer finalement à sa famille durant plusieurs années dans les milieux bourgeois de la banlieue-ouest de Paris.
C’est un de ces mauvais soirs, sous les coups d’un mari violent, qu’elle décide de fuir cette vie morne au fond de laquelle, bien enfoui, bouillonne un magma de créativité étouffé. C’est de cette renaissance que jaillissent de nombreuses toiles peintes dans ce petit appartement de la rue Broca à Paris, puis ce besoin d’expression par l’écriture.

« Zaza, son travail va lui sauver la vie »

C’est précisément de son histoire personnelle et de ce besoin de mémoire, à l’aube de sa seconde vie, que l’auteure nous emmène sur les hauteurs de la Corse du sud, afin de narrer l’histoire de Zaza, qui entre en 1922 au service de sa famille, pour ne plus jamais la quitter. Zaza est une jeune fille pauvre née en 1911. Sa mère Catherine, fille-mère, la place comme domestique à l’âge de dix ans dans une famille bourgeoise, celle de l’auteure. Famille et maison dont elle sera la cuisinière et qu’elle ne quittera plus. C’est du haut de ces quatre-vingt-dix années, que Zaza elle-même conte à l’écrivaine en herbe, le récit de sa vie.

Dans un style d’écriture biographique, MC Bauer nous livre au fil des pages un rapport par étapes chronologiques, non sans laisser pointer une affection certaine. L’enfance tortueuse et difficile d’une mère mère-fille, la guerre, la vie exiguë de ce petit village corse, puis la nouvelle vie en 1922 chez la « tante Blanche ». Une vie de service et de dévotion. Allant jusqu’au refus de demande en mariage d’Antoine par fidélité à cette famille trouvée, à cette existence accommodée.

A travers six chapitres et trente cinq pages, entre les lignes de cette vie vécue, ni vraiment heureuse ni triste, le lecteur peut s’enivrer des odeurs du maquis et ressentir la lumière si particulière de la Corse, dans l’entrebâillement des volets à demi fermés, de ces chants de bergers lointains dans la colline… Sans nul doute, Zaza a trouvé sa place au soleil.

Infos pratiques

Une place au soleil, né d’un enregistrement sur une cassette audio à bande endormie durant une décennie dans une valise, fait aujourd’hui l’objet d’un projet d’adaptation de téléfilm pour la télévision.

  • Une place au soleil, auto-édité en mai 2017
  • La dame de cœur, auto-édité en 2014

Retrouvez-la sur : facebook.com/mariececilebauer

Un commentaire sur « MC Bauer et sa « place au soleil » »

  1. apprezzo questo articolo che descrive con verita’ la genesi di questa storia e la voglia di apprezzare i sentimenti genuini e sinceri delle persone guida della tua vita

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