Jusqu’au 16 septembre, les amateurs de course et de sensation forte peuvent participer à la Mud Day. Une course de treize kilomètres comportant vingt-deux obstacles qui réunit chaque année plus de 6 500 courageux coureurs, aussi bien en France qu’à l’international. Âmes sensibles s’abstenir : la boue chatouille le menton des participants jusqu’à la ligne d’arrivée. Par Mirabelle Kuntz
Direction la Lorraine à Amnéville. Il faut s’alléger au maximum. On enfile une tenue confortable tout en sachant qu’on sera trempé dès la première épreuve. On accroche son dossard et on colle les faux tattoos Mud Day sur ses pommettes pour faire risette aux photographes qui couvrent la course du début à la fin. L’entrainement quasi militaire avant le départ est plutôt costaud. Au programme : pompes, squats, portages de partenaire. Et les cris de guerre pour se motiver :
« Mud Guys quel est votre métier ? la boue, la boue, la boue ! »
L’ambiance est chaude et tout le monde a hâte de partir malgré la grisaille et la pluie.

La première épreuve est celle du snow hall, une piste de ski artificielle dans laquelle la température descend jusqu’à -15°C : le choc thermique. Les épreuves s’enchaînent avec de la course entre chaque. Vagues de boue, montage de corde, échelles, barreaux, murs à grimper, nages, eau glacée… Le tout sous la pluie.
Des ravitaillements en eau et en bananes sont nécessaires pour éviter les petits malaises. Les organisateurs, en quad et équipés de talkie-walkie, sont prêts à intervenir, et les camions du Samu ne chôment pas. Au bout de la septième épreuve on déplore déjà quelques bobos.
Les plus entraînés (et les plus sérieux) finissent le parcours en une heure. Jusqu’à quatre heures pour ceux qui sont venus rigoler entre amis. Une médaille « gold » est offerte à tous ceux qui ont su braver les épreuves les plus difficiles. Un peu comme à Solidays, on y croise des participants qui ont revêtu leurs plus beaux déguisements d’animaux. A côté, il y a des comités d’entreprise venus se rendre compte de l’effort physique et il y a même des finishers de l’Iron Man, l’une des compétitions sportives les plus difficiles qui existent.

La course finit avec un rideau de lanières plastiques électrifiées, une photo de groupe, la médaille et la Mud bière. Chacun récupère son tee-shirt « The mud day » avant de souffler, de s’étirer et de comparer le temps effectué. Une journée à la fois éprouvante et épanouissante à mettre son corps à l’épreuve et à se dépasser.
Rendez-vous l’année prochaine, les pré-inscriptions sont déjà ouvertes !